Libération de l’égo.

Etape ultime du cheminement du yogi accompli, le samadhi sanctionne l'affranchissement de l'égo, et permet d'atteindre un état de béatitude absolue.

E.G.O. Énergy goes out! (Wayne Dyer)

Qu’est-ce qui vous définit vraiment?

L‘égo est un matricule nécessaire qui doit servir pour bien fonctionner dans ce monde. Comme une plaque d’identité où serait indiqué votre nom, votre profession, vos habiletés, vos goûts, votre histoire. Elle sert de moyen pour que l’on vous reconnaisse, mais elle est loin de vous définir. Vous pouvez l’enlever, la modifier, elle n’est pas permanente.

Associée à l’égo, il y a le mental-émotionnel qui vous fait entrer dans le monde des émotions. et la où l’émotion monte, l’intelligence descend, c’est bien connu. Avez-vous déjà tenté de dire quelque chose d’intelligent en pleine colère? N’avez-vous pas déjà regretté des paroles alors que vous viviez des frustrations intenses? Pour ma part… En pleine colère, je n’arrive jamais à sortir une phrase intelligente. Je bute sur tous les mots. Même chose si je suis émerveillée ou excitée. Je me sens prise dans un tourbillon et mes paroles jaillissent comme des gros jets de couleur sur une peinture d’art moderne. On n’y comprend rien! Le mental-émotionnel vous demande d’être prudent, vous met en garde, analyse vos gestes, organise votre vie selon vos préférences ou vos besoins. Et il vous fait aussi douter, avoir peur, regretter, vous plaindre, juger, critiquer, condamner…  souffrir!

Il y a aussi votre corps. Votre véhicule physique. Celui qui enveloppe votre être. celui que vous respectez plus ou moins en fumant ou en vous alimentant mal, ou en vous imposant trop de stress, pas assez de sommeil etc. Celui-ci aussi change, vit son impermanence. Pouvez vous, adulte, retrouver votre corps de bébé? À cinquante ans, la vérité est implacable est qu’on  n’aura plus jamais ce corps des 20 ans! Même en travaillant très fort.  Notre corps est donc un groupe de cellule qui ne serait rien s’il n’était habité par quelque chose qui l’anime.

Ce quelque chose est votre âme. Celle qui s’est installée pour faire battre votre coeur. Le souffle de vie que Dieu a mis en Adam et Ève après avoir façonné leur corps comme nous apprend  la bible. Vous la retrouver dans vos instincts, dans vos pulsions de vie; elle se retrouve aussi dans vos inspirations, vos rêves, dans tout ce qui fait de vous des mieux que vous. En Anglais on pourrait dire votre “greatness” votre “highness” ou “higherness”. Vous pouvez aussi l’appeler “amour”, vous pouvez aussi l’appeler “la source”, vous pouvez aussi l’appeler Dieu. C’est votre trésor enfoui, impalpable, intouchable. C’est votre présence qui grandit à l’infini vers sa parfaite magnificence.

C’est à cette force que vous devez vous identifier pour grandir. Plus vous aller vous libérer de votre égo plus vous allez  ressentir votre conscience et plus vous allez vous sentir guidé par une force positive. Cette source inépuisable est remplie d’amour, de compassion où la souffrance est désormais absente.

Vous n’êtes pas votre corps, votre beauté ou votre laideur, votre santé ou votre maladie.  Vous n’êtes pas associé à votre vie “ordinaire”. Vous êtes extra-ordinaire par votre âme.

Vous êtes votre âme. Vous êtes la source. Vous êtes ce Dieu qui est en vous puisque dieu est tout !

Les indous l’ont compris depuis des millénaires avec le Namaste qui veut dire en quelque sorte, “je salue le divin en vous”.

La seule façon de vivre ce qu’il y a de plus pure en vous est de faire taire l’égo. Je vous entends me dire :”c’est bien beau mais comment?” La meilleure façon est de ne pas s’identifier à lui, ne pas s’accrocher à lui. Ne pas vous associer à ce qui vous identifie mais vous concentrer sur votre conscience. Aller au delà du concept matériel et vous redéfinir par votre conscience, “ce qui est”.

Et la meilleure façon de vous y entraîner, de “nous” y entraîner est de rester dans le présent. Laissez-vous guidez par votre conscience, votre paix intérieure en ne vous accrochant pas à vos émotions. Il y a une différence entre vivre une émotion, l’admettre, et/ou ne pas vouloir en décrocher non?