Le manuel du bonheur

Avez-vous déjà goûté le véritable bonheur, la merveilleuse sensation d’être heureux, vraiment heureux, profondément heureux, quelles que soient les circonstances extérieures ? Lorsque le bonheur s’installe, une puissante joie vous accompagne chaque jour et vous guérit. Elle vous équilibre et vous protège. Elle renforce vos facultés intellectuelles, psychiques et spirituelles, votre concentration, mais également votre système immunitaire global, votre santé. La joie profonde stabilise et ennoblit vos sentiments, vos humeurs et attire à vous de nombreuses vertus que vous ne pensiez même pas avoir.

Les clés qui vous sont délivrées dans le manuel du bonheur sont le fruit d’une longue recherche et d’une expérience vivante. Mettez-les en pratique et elles transformeront assurément votre vie !

Elles vous montreront que le bonheur sur la Terre est possible…

Tous les êtres aspirent au bonheur, cela est certain. Qu’il s’agisse d’un animal, d’un être humain ou d’une entité invisible pour nos yeux, chacun désire obtenir ce qui le rendra heureux et les conditions qui lui permettront de s’épanouir.

Toutefois, cet objectif prendra des formes différentes en fonction de la nature des êtres qui tendront vers lui.

En effet, chaque individu aura ses propres souhaits dans la vie et son chemin vers le bonheur sera peut-être très éloigné de celui d’une autre personne – car nous sommes tous différents.

Malgré ces différences, l’étude de l’Homme nous révèle qu’il existe un fonctionnement commun à tous les individus et qu’avancer sur ce chemin nécessite de le connaître.

Le bonheur peut-il être durable ?

Il est plus que probable qu’au cours de notre périple terrestre, nous rencontrions sans cesse des manques et des insatisfactions, des épreuves et des défaites. La clé du véritable bonheur ne peut donc résider dans ce qui est perpétuellement changeant et soumis à tous les aléas de l’existence. Cet état doit être la résultante de quelque chose que nous pouvons reproduire et attirer à nous librement, consciemment, par une science, par une connaissance des lois de la vie.

La plupart des gens déclarent, par exemple : « si je disposais de cette somme d’argent, si j’avais telle ou telle chose, s’il m’arrivait tel ou tel évènement, je serais heureux ! » Mais cela n’est pas forcément vrai, car ils confondent fréquemment la satisfaction des besoins matériels, la fin d’une souffrance générée par un manque, avec le bonheur véritable, durable.

La science du bonheur

Bien au-delà d’une simple philosophie du bonheur, c’est donc d’une véritable science de l’Homme, d’une science du corps, de l’âme et de l’esprit accessible à tous dont les individus ont besoin.

Ce savoir existe depuis des millénaires au sein de toutes les traditions spirituelles du monde et repose sur certaines techniques très abordables et néanmoins puissantes. Leur mise en pratique ne demande pas beaucoup de temps en marge de nos activités journalières et peut transformer notre quotidien, notre relation au monde et à nous-mêmes et nous permettre de devenir qui nous sommes vraiment : un être serein et heureux.

C’est dans cette optique qu’a été écrit le livre « Le manuel du bonheur » et qu’ont été condensées « les 7 clés qui vont changer votre vie », dont je souhaite vous transmettre quelques bribes à travers cet article.

Sortir de l’illusion du faux-bonheur 

Lorsqu’une coupe est déjà pleine, elle ne peut rien contenir de plus. Si vous voulez être empli(e) par l’énergie du véritable bonheur, la première chose que vous devez faire est de lui créer de la place. Vous devez lui offrir un lieu dans lequel elle pourra s’installer, un lieu qui ne sera pas envahi par un flot de concepts erronés sur le bonheur.

L’ensemble de ces concepts, je les nomme ‘le faux-bonheur.’

Pourquoi ‘faux’ ?

Parce que plus l’on s’approche de ce type de ‘bonheur’, plus il recule, plus il se volatilise.

Il s’agit d’un ‘bonheur-mirage’, qui est une représentation déformée d’un idéal, une utopie.

Sans doute avons-nous tous déjà couru après de tels mirages en nous disant, par exemple : « Si j’avais plus de temps libre, je serais plus heureux ». Et si par malheur nous avons plus de temps libre, nous nous apercevons que nous l’employons à des futilités et à des activités qui ne nous rendent pas plus heureux. Parfois même, cela engendre de l’oisiveté et nous conduit vers la déprime.

N’est-il pas déjà arrivé à chacun d’entre nous de désirer un bien matériel particulier, une nouvelle voiture, une maison, un home-cinéma, etc., en nous disant : « lorsque j’aurai cette chose, je pourrai faire telle ou telle activité, telle ou telle expérience, je vivrai comme ceci ou comme cela » ? Et lorsque notre vœu s’est réalisé, nous nous sommes aperçus que la réalité était beaucoup moins plaisante que celle que nous avions imaginée.

Que s’est-il passé ?

Nous avons projeté tout un monde onirique, une sphère de rêve autour d’une expérience matérielle ou d’une situation de vie et nous nous sommes convaincus que si nous accédions à l’objet de notre désir, nous recevrions également le rêve qui va avec.

Le conditionnement de la publicité

La publicité qui envahit nos écrans de télévision, les murs de nos villes et tous les supports physiques de la vie courante excelle dans cet art de déguiser la réalité et de l’habiller de mirages.

En créant une sphère d’influence qui répond à tous nos fantasmes, à tous nos désirs, et même à notre aspiration spirituelle la plus profonde, les publicistes ont développé une magie du son et de l’image qui se joue de notre quête du bonheur.

Cette propagande nous convainc, à grand renfort de belles musiques, d’images hautes en couleurs, de scènes touchantes ou humoristiques, que si l’on achète le produit qu’elle nous présente, on sera plus heureux.

Par exemple, un plat surgelé sera associé à la vie de famille. Il présentera des enfants qui jouent avec légèreté, des frères et sœurs qui rient et déposent un baiser de remerciement sur la joue de leur maman.

Le discours est très clair : « En achetant ce produit, vous acquerrez la joie dans votre famille, la convivialité, l’harmonie entre frères et sœurs et l’amour de vos enfants. »

Suivant le même processus, la présentation d’un yaourt sera accompagnée de musique zen, de blancheur et de douceur pour évoquer la pureté, le calme, la paix et l’harmonie.

On ne nous vendra jamais un parfum, mais plutôt une manière d’attirer l’amour dans nos vies et de susciter le désir et l’intérêt du sexe opposé.

Toutes ces influences seront présentes autour de nous et que nous en soyons conscients ou pas, elles joueront un rôle dans nos existences quotidiennes.

Comprendre le processus et observer clairement la manière dont il agit à travers nous, nous permet de commencer à dissiper son pouvoir de suggestion. Mais connaître ce fonctionnement et parvenir à en être totalement libéré, sont deux choses différentes.

En être libres nécessite que nous soyons conscients de nos propres pensées et des influences qui passent à travers nous régulièrement dans la journée. Cet art de l’auto-observation est un éveil à cultiver. Il est évident qu’il ne peut se faire du jour au lendemain.

Par contre, un bon exercice peut consister à se méfier des idées suivantes : « En achetant cela, je serai plus heureux (se). »

Les concepts culturels

La publicité n’est pas la seule à vouloir nous enseigner ce qu’est le bonheur. La culture moderne nous formate également dans ce sens.

Elle nous susurre sans cesse à l’oreille que pour être un individu heureux, il faut ressembler aux mannequins des couvertures des magazines de mode, qu’il faut être ‘dans le vent’.

Pourtant, chacun sait que les photographies de ces modèles sont retravaillées par ordinateur et que l’image qu’elles renvoient n’a souvent plus rien à voir avec la réalité.

Cette culture nous suggère également que le compagnon ou la compagne qui nous rendra heureuse ou heureux dans notre vie, doit avoir une apparence assez proche de la norme, se comporter de telle ou telle manière, entrer dans le moule de l’homme ou de la femme idéale du moment. Pourtant, cet idéal culturel sera différent de celui de nos grands-parents et sera aussi dépassé pour les générations futures.

Combien de femmes ou d’hommes attendent un partenaire idéal qui ne viendra jamais, parce que ce dernier devrait sortir tout droit des contes pour enfants ou de leurs propres rêves…

Ne parle-t-on pas de « ‘l’homme de mes rêves’, de ‘la femme de mes rêves’, de ‘la voiture de mes rêves’, de ‘la vie de mes rêves’ » ?

Le rêve de gagner à la loterie nationale

Le rêve de gagner à la loterie nationale ou aux jeux de hasard est fort entretenu par les médias et fait partie des grands fantasmes qui gravitent autour de l’idée du bonheur.

Pourtant, la sagesse populaire nous dit : « l’argent ne fait pas le bonheur ». Et l’expérience nous clame que l’homme n’est pas rendu heureux par la quantité d’argent qu’il possède, mais par la manière dont il l’utilise en accord avec ce qu’il porte à l’intérieur de lui. Ce qui suscitera la joie chez un individu, c’est la capacité que l’argent lui donnera de vivre en accord avec son être vrai. Mais pour vivre de cette manière, avec son être profond, faut-il encore l’avoir trouvé, ou tout au moins le pressentir. Et pour cela, pas besoin de gagner au loto !

Si un individu n’utilise pas dès aujourd’hui une part de l’argent dont il dispose pour accomplir ce qui le rend vraiment heureux – ne serait-ce que quelques pièces – pourquoi utiliserait-il davantage son argent à l’écoute de son être profond s’il disposait d’une fortune ?

Prendre de la distance par rapport au faux-bonheur est donc essentiel, quel que soit notre âge, car à partir de ce mouvement intérieur peut s’amorcer un autre mouvement, celui qui consiste à accomplir ce qui nous rend vraiment heureux.

Et à ce moment-là – comme le souligne le chanteur français Etienne Daho, dans l’une des chansons de son répertoire – il est possible de comprendre que :

« Aujourd’hui est le premier jour du reste de notre vie. »

Cette prise de conscience de notre quête effrénée du faux-bonheur peut s’apparenter à un éveil soudain, à un éveil primordial, auquel pourront succéder de nombreux autres éveils. S’éveiller à cette réalité est donc la première clé pour s’approcher du bonheur profond et véritable.

1^ère clé du bonheur : 

• Eveil -

« Eveille-toi dans le discernement entre le faux-bonheur et le vrai bonheur. »

Celui ou celle qui a déjà ressenti la joie profonde, calme, posée, qui éclaire toutes les cellules du corps, toutes les pensées, les sentiments, les émotions et les désirs et que je nomme ‘vrai bonheur’, aura davantage de facilité à faire la part des choses et à appliquer cette première clé.

En pratique

Quelques exercices du manuel du bonheur

Exercice lié à la 1^ère clé : ‘le positionnement’ : Apprenez de plus en plus à ressentir d’où proviennent vos souhaits et vos désirs, vos projets de vie, vos rêves… Vous appartiennent-ils réellement ou sont-ils les fruits de la mode, de la pensée de votre entourage, de votre éducation, des médias ? Prenez un peu de temps pour faire la différence entre ce à quoi vous tenez vraiment, profondément, et ce qui résulte des influences extérieures.

Dans ce but, posez-vous la question suivante : « Puis-je vivre et m’épanouir sans cela ? » ou « Si je n’accomplis pas cette chose, que se passera-t-il ? ». Dans certains cas, la réponse sera : « je continuerai mon chemin et me ferai une raison ». Dans d’autres cas, la réponse sera : « Si je n’accomplis pas cela, je le regretterai toute ma vie ». Agissez alors en conséquence.

Le fait de déterminer l’importance de ce à quoi vous aspirez créera des priorités dans votre vie et vous donnera le courage d’accomplir ce qui est difficile pour vous et de renoncer à ce qui est superficiel. Dans la jungle de nos désirs et pour être heureux, chacun d’entre nous a besoin que les grands projets de sa vie naissent réellement de son intériorité profonde.

Exercice lié à la 1^ère clé : ‘le cinéma intérieur’ :

Lorsque vous pensez que l’acquisition d’un bien matériel ou que l’atteinte d’un but vous rendra plus heureux(se), allez jusqu’au bout du raisonnement et apprenez à vous ‘projeter’ mentalement dans l’avenir. Imaginez que vous avez déjà atteint votre objectif et regardez toutes les conséquences que cela entraîne. Essayez de ressentir la suite du ‘film’ et, selon vos perceptions, évaluez si cela vous rend plus heureux ou pas.

Exercice lié à la 2^nde clé : ‘la force du sourire’ :

Entraînez-vous à sourire le plus souvent possible. Souriez à tous les êtres qui vous entourent, aux hommes, aux animaux, aux plantes ou aux pierres et même aux pensées ou aux sentiments en vous. N’ayez pas peur d’être ridicule. Souriez devant ce qui est agréable mais également devant les épreuves et les difficultés de la vie. Laissez se répandre l’énergie du sourire dans toutes vos cellules.

Exercice lié à 4^ème clé : ‘la respiration du bonheur’

1. Asseyez-vous confortablement, le dos bien droit. Vous pouvez vous tenir sur une chaise, un coussin de méditation ou un petit banc prévu à cet effet, selon votre choix.
2. Accomplissez des respirations profondes et lentes par le nez et imaginez, ressentez, que vous respirez la vertu du bonheur, de la joie profonde, présente dans l’atmosphère tout autour de vous. Vous pouvez la percevoir comme un liquide, comme un fluide, une douce lumière scintillante, une énergie claire et transparente.
3. A chaque expiration, laissez la vertu se diffuser dans l’intégralité de votre corps et toucher chacune de vos cellules. Avec un peu d’entraînement, vous percevrez une douce chaleur qui vous emplit progressivement. Lorsque vous vous sentirez empli de son énergie, laissez-là déborder de votre corps, rayonner à l’extérieur de vous et exhalez la vertu du bonheur et de la joie profonde vers le monde entier avec l’expiration. Par votre souffle, vous pouvez toucher tous les êtres et les bénir. Vous pouvez pratiquer cet exercice avec d’autres vertus comme la paix, l’amour, si vous le souhaitez.

Pour aller plus loin :

Le Manuel du bonheur – Frantz Amathy

Ed. Natura

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