La relaxation aide à purifier ses gènes

Un gène est une unité localisée sur le chromosome sur laquelle se transmet un caractère héréditaire chez sa descendance. On a tendance à penser que nos gènes sont quelque chose d’innés et qu’ils ne changeront pas au fil du temps mais on sous-estime énormément l’impact de notre mode de vie sur nos gènes.

La méditation peut influer sur le génome

Pratiquer la relaxation a un effet bénéfique sur la santé mais donc également sur nos cellules et une étude faite à l’hôpital général du Massachusetts démontre l’influence des méthodes de décontraction sur la génétique. Cette étude s’est basée sur l’observation de deux groupes d’individus, un pratiquant la relaxation régulière depuis plusieurs années et un autre non-initié. Ces deux groupes devaient écouter un CD de détente tous les jours, et ce durant plus de deux mois. Les scientifiques ont alors prélevé de l’ADN avant et après ce test et les résultats montrent que les personnes déjà habitués à la relaxation ont des gènes impliqués dans la gestion du stress qui s’activent automatiquement contrairement aux sujets non-initiés à la relaxation. Herbert Benson explique alors que la méditation influe directement sur le génome.

L’épigénétique ou l’expression de nos gènes

Alors, nous savions déjà que le stress pouvait influer sur la sante mais ces travaux montrent que celui-ci attaque directement l’ADN ! Ce phénomène appelé épigénétique démontre que l’expression des gènes se modifie en fonction des comportements et des traumatismes psychologiques. De nombreuses cliniques l’ont d’ailleurs confirmé, un individu ayant subi dans sa jeunesse des violences, des abus sexuels, un abandon ou autres seront plus sujet à la dépression ou comportement asociaux et ce à cause d’une modification direct du gène. Beaucoup de personnes font d’ailleurs un test ADN pour comprendre leur fonctionnement psychologique.

La force de l’esprit sur notre corps

Une étude réalisée par Elizabeth Blackburn (biologiste australo-américaine, prix Nobel de médecine 2009) et Elissa Epel (psychiatre à l'université de Californie) a démontré que le stress s’attaque directement à l’ADN et ce, par la force de notre esprit. Cette étude a simplement comparé l’ADN de mères d’enfants atteint d’une maladie grave avec des mères d’enfants en bonne santé et il s’avère que pour les mères d’enfants malade et donc soumis à un plus gros stress émotionnel, l’ADN a tendance à vieillir beaucoup plus vite. Plus précisément, l’extrémité des chromosomes est atteinte et paraît « rongé ».

Pour comprendre ce mécanisme, il faut savoir que les chromosomes ont une sorte de capuchon situé à leur extrémité protégeant l’érosion et ces « capuchons » s’effritent au fil du temps et ont tendance à disparaître après un certain temps. Chez les personnes soumis au stress, ces capuchons s’effritent donc bien plus tôt et on observe alors un vieillissement précoce du chromosome.

Une influence sur notre progéniture

Toutes ces études démontrent donc l’importance du bien-être puisque si l’ADN vient à être modifié, il sera alors transmis à la prochaine génération. D’ailleurs, une femme enceinte qui sera dépressive ou anxieuse aura un bébé qui présentera un marquage épigénétique anormal et donc une sensibilité au stress très élevé.

Ce qui est intéressant c’est que ce marquage épigénétique dynamique est donc réversible et peut se tourner dans les deux sens. Une étude d’Elissa Epel démontre que la méditation a des effets sur l’ADN et peut annuler des effets épigénétique causé par le stress par exemple. Cela demande cependant du temps, et un travail sur soi-même à long terme.

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