Selon la Médecine Traditionnelle Chinoise, la maladie de Crôhn entre dans le cadre des Liji (Li désigne une diarrhée et Ji signifie maladie).
La particularité de la Médecine Chinoise est de porter son intention directement sur les symptômes, ce qui confère à cette médecine millénaire un choix de premier plan dans la gestion des maladies chroniques, telle que la maladie de Crôhn ou les colopathies fonctionnelles.
Son axe de soulagement, via l’acupuncture et la moxibustion, se porte sur les effets très incommodants de cette pathologie tels que :
- Les douleurs et les crampes abdominales
- Les diarrhées chroniques (durant plusieurs semaines ou mois, selon la gravité de la crise)
- La fatigue chronique
- La perte d’appétit
- Les problèmes de peau
- Les douleurs articulaires
L’analyse de cette maladie selon les concepts de la Médecine Chinoise permet de constater qu’elle est en relation étroite avec le Foie, la Rate et l’Estomac, bien que le siège de la maladie se situe dans les intestins.
Selon la Médecine Chinoise, l’émotion reliée au Foie est la colère et celle de la Rate/Estomac est la cogitation, la rumination. C’est pourquoi les perturbations émotionnelles peuvent bloquer le Qi (l’énergie) du Foie et le faire stagner. Si le Qi de la Rate et de l’Estomac est trop faible, alors tous ces problèmes cumulés entraînent des troubles du mouvement du Qidans le transit et les intestins.
La survenue de cette maladie est également conditionnée par le facteur alimentaire (nous y reviendrons plus loin) et est essentiellement liée aux perturbations émotionnelles, aux états anxieux et dépressifs (avec rumination) et à la fatigue. Ces états anxieux font que le Qi du Foie va agresser la Rate/Estomac, et, en perturbant le travail de ces derniers, engendrer des diarrhées, des crampes, des spasmes et des douleurs abdominales.
Ce problème peut entraîner une stagnation alimentaire qui affaiblit l’Estomac dans son travail de digestion et la Rate dans son travail de transport et de transformation, d’où les diarrhées.
La Médecine Chinoise parle de Xie Qi (agents pathogène) qui proviennent de l’extérieur, les plus en cause étant le froid et l’humidité. C’est pourquoi la diététique chinoise préconise, surtout dans la maladie de Crôhn, de ne manger ni froid, ni cru.
A savoir qu’est considéré comme froid tout aliment à température inférieur que la température du corps. Il faut donc manger chaud et cuit, et de préférence boire chaud, même en mangeant, comme en Chine.
Il est facile de comprendre cet usage courant en comparant votre estomac à un feu de bois surplombé d’une casserole : lorsque vous avez faim, le Feu de l’Estomac s’élève, préparant ainsi la casserole à recevoir les aliments pour les réduire en bouillie.
Mais si vous mettez dans votre casserole des aliments froids et que vous versez de l’eau froide sur le feu, il sera beaucoup plus difficile de réduire les aliments. Le feu va donc avoir besoin de remonter, et pour cela il va utiliser plus de bûches de bois, donc plus de Qi, d’énergie, ce qui va vous fatiguer davantage, et au fur à mesure, il n’aura plus suffisamment d’énergie pour effectuer correctement son travail.
Il faudra également éviter les aliments qui ramènent de « l’humidité » dans le corps comme les produits laitiers, l’alcool et les produits industriels.
L’approche holistique de la Médecine Chinoise vous accompagnera donc sur différents aspects tels que l’équilibre alimentaire personnalisé selon votre terrain (pouvant être variable d’une personne à l’autre), des conseils en hygiène de vie pour la gestion des émotions ainsi qu’un accompagnement par les plantes appartenant à la pharmacopée chinoise, millénaire, dont les preuves ne sont plus à faire.
Par exemple, Can Jiang (qui est le jus du gingembre frais) est une plante qui permettra de tiédir le centre, de disperser le froid, de stopper les diarrhées et/ou les vomissements et les douleurs abdominales, d’augmenter l’appétit, etc…
Elle sera bien entendu combinée à d’autres plantes selon vos symptômes, comme, par exemple, Mi Zhi Gan Cao (ici la racine de réglisse préparée au miel) afin d’augmenter les effets thérapeutiques en faisant circuler Can Jian.
Chaque préparation de plantes, en fonction de la partie de la plante utilisée (racine, tige, feuille, fleur, fruit, etc…), de la posologie de chaque plante à l’intérieur de la pharmacopée et de son mode de préparation (sauté au vinaigre, grillé, sauté au miel, cru, trempé, etc…), lui confère des effets différents.
Par exemple, une même plante, à un dosage différent, peut avoir des effets totalement contraires. C’est pourquoi chaque combinaison de plantes doit être adaptée aux symptômes de la personne et seul un Ethno-Médecin de Médecine Chinoise, ayant étudié la pharmacopée chinoise, peut, après l’étude des pouls chinois, de la langue et d’un ensemble de questions, déterminer la bonne formule de plantes adaptée votre symptomatologie.
Nous pouvons donc dire que la maladie de Crôhn est très bien prise en charge par la Médecine Chinoise via l’acupuncture, la moxibustion et la pharmacopée. Les conseils en hygiène de vie sont également très importants, comme l’équilibre de la diététique.
Le corps peut ainsi être comparé à une voiture : si vous ne mettez pas la bonne essence à l’intérieur, elle finira par ne plus fonctionner correctement. Il est donc très important d’éliminer le cru, le froid et les produits laitiers de votre alimentation.
Pour Conclure, la Médecine Chinoise, de part son expérience millénaire et la richesse de sa pharmacopée, offre une excellente réponse à toutes les douleurs intestinales, les colopathies fonctionnelles, la Maladie de Crohn, etc...
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