Nina Hutchings, améliorez le confort et le bien-être des yeux par des moyens naturels

La méthode Bates est purement éducative et son propos est de nous amener à retrouver les habitudes d’une vue normale et le confort visuel qui en découle.

L’approche de cette méthode dans la prévention de la fatigue oculaire et l’amélioration de la vue sans lunettes, est réellement pertinente dans un monde de sollicitations visuelles constantes. Elle remet les yeux à leur juste place, comme partie intégrante d’un organisme global.  Elle permet de freiner l’augmentation de la correction,  voire de la diminuer. Elle réduit la dépendance vis-à-vis des lunettes et dans de nombreux cas permet de ne plus les porter.

Le processus éducatif de la méthode permet de comprendre et de gérer l’utilisation quotidienne des yeux, l’excès de stimulation, le manque de repos ou encore le lien entre la vue et la posture, l’alimentation ou les émotions. Cette méthode nous amène à respecter cet organe dont on a tendance à en abuser par une sollicitation souvent excessive.

Lorsque l’on comprend que la physiologie du fonctionnement visuel normal invite le mouvement constant des yeux, on se rend compte à quel point le maintien des yeux fixés sur une même distance est un vrai effort.

Pour certains, surtout dans le milieu professionnel, mais aussi dans les loisirs, l’immobilité prolongée crée des conditions pénibles pour les yeux. Si l’on ajoute à cela une concentration sans relâche et une vigilance accrue suite aux pressions diverses (rapidité, rentabilité mais aussi fascination) on se trouve vite en état de stress avec un effet direct sur la vue.

Plusieurs troubles résultent de l’immobilité : tensions au cou et aux épaules, maux de tête ou migraines, douleurs du dos, sensation des yeux qui brûlent ou qui piquent, yeux rouges, fatigue oculaire, vue qui se brouille ou même qui baisse.

La pratique de la méthode permet d’explorer trois principes importants de la vue.

Le premier est d’apprendre à reposer les yeux et l’esprit. Ce repos doit être observé régulièrement dans la journée. Le Docteur Bates a inventé un repos par les paumes des mains c'est ce qu'il nomme le "palming ». Il s’agit de couvrir les yeux fermés des paumes des mains de façon à exclure totalement la lumière.

Le deuxième principe concerne la relation entre la « fixation centrale[1] » ou vision centrale et la vision périphérique. La vision centrale concerne ce que l’on regarde et voit le mieux, tandis que simultanément la vision périphérique nous renseigne sur le contexte de notre point d’intérêt. C’est tout ce que nous percevons dans le champ visuel sans le regarder. Ceci est dû à l’anatomie de l’œil. Un seul point de la rétine appelé fovéa, au centre d’une zone, la macula, permet la meilleure acuité.

Vision centrale et périphérique sont donc simultanées, elles s’unissent et sont en relation permanente pour assurer une vision parfaite. Lorsque la vue baisse l’harmonie entre ces deux systèmes est presque toujours perturbée, mais elle peut être rétablie.

Le troisième principe est le résultat de la prise de conscience décrite en haut entre la vision centrale et périphérique qui amène spontanément au mouvement. Les yeux se déplacent par saccades en réponse à un intérêt ou stimulus extérieur ou pour s’orienter. Les yeux fatigués n’ont pas la même finesse de saccades que les yeux détendus.

Le cillement des paupières sert à lubrifier, nettoyer et protéger la surface extérieure de l’œil. Il fournit également un instant d’obscurité à la rétine et lui offre ainsi un mini-repos. Le cillement des paupières de l’œil détendu s’effectue en moyenne toutes les 3 à 5 secondes.  Plus la période entre chaque cillement est longue, plus le film lacrymal s’amincit, devient moins uniforme sur la surface oculaire, provoquant alors une réduction de la qualité de l’image.

La méthode Bates apprend, par des expériences vécues guidées par l’enseignant, la prise de conscience de ces aspects si importants de la fonction visuelle. Ce ne sont pas des exercices ou une gymnastique oculaire, mais une invitation à explorer des activités visuelles afin de les intégrer à chaque instant que les yeux sont ouverts dans la vie quotidienne et ainsi mettre en place des bonnes habitudes du regard pour mieux voir.

De la même manière que l’on conseille la consommation de cinq fruits et légumes par jour pour bien se nourrir, de faire de l’exercice ou du sport pour maintenir la santé du corps, on apprend comment placer le regard, comment nous réagissons à notre environnement, comment la conscience sensorielle nous amène aussitôt dans le « ici et maintenant ». C’est cet apprentissage conscient qui permettra à chacun d’entre nous de mieux prendre soin des yeux, cet organe si important et si merveilleux.

La Méthode Bates ne propose ni diagnostic, ni traitement, et elle est exclusivement éducative.    Ce processus d'apprentissage ne se substitue en aucun cas à un bilan ou à un suivi par un ophtalmologiste.

Nina Hutchings  se forme à  la Méthode Bates, Education de la Vision, à Londres au School of Vision Education. Depuis plus de 20 ans elle enseigne les outils qui permettent la prise de conscience du fonctionnement visuel propre à chacun. Elle a un cabinet à Aix-en-Provence et anime des stages en France et à l’étranger.

Depuis 2010, elle organise des Formations Professionnelles  qui préparent les participants à enseigner la Méthode Bates et l’Education de la Vision.   Elle fait également partie de l’équipe d’enseignants responsable de la formation professionnelle à la Méthode Bates en Espagne et elle intervient régulièrement à Madrid.

Elle est également formée en Somatic Expériencing® S.E.  (Peter Levine), approche psychocorporelle de résolution du stress post-traumatiques, favorisant la réorganisation du Système Nerveux Autonome (SNA) désorganisé par sa réponse à un évènement traumatique.   La Somatic Expériencing® permet de remettre en mouvement ce qui a été figé dans le SNA et le corps.  Cette technique vient également en aide dans divers problèmes visuels.

Dans l’exploration de la fonction visuelle, Nina Hutchings relie les yeux au comportement postural, au fonctionnement psychique ainsi qu’aux cicatrices laissées par des évènements difficiles de la vie qui influencent notre façon de regarder et voir.  Dans son approche elle fait le lien entre la vue et le mental pour découvrir les schémas de comportement qui conditionnent le regard dans l’acte de voir.

Chez beaucoup d’enfants, les problèmes de vue et de stabilité visuelle peuvent trouver leur origine dans la persistance des réflexes primitifs car le système visuel (vue) collabore étroitement avec le système vestibulaire (équilibre).  C’est alors que le Rééquilibrage Neurosensoriel et Moteur® prend toute sa signification.

Nina Hutchings  se forme en Rééquilibrage Neurosensoriel et Moteur® en 2010 auprès de Marie-Claude Maisonneuve. Il s’agit d’un accompagnement à l’intégration des réflexes primitifs persistants et de l’hypersensibilité sensorielle chez l’enfant en difficulté d’apprentissages scolaires et avec troubles d’attention et d’agitation.

L’objectif commun à, et le lien entre, ces techniques est la REMISE EN MOUVEMENT JUSTE ET FLUIDE en créant des passerelles entre le corps, le cerveau et le système nerveux. C’est le mouvement qui permet de bien voir.   C’est le mouvement naturel à la vie qui en résulte lorsque l’on sort de la sidération d’un état traumatisé. C’est le mouvement juste qui permet au corps de se mouvoir avec détente et équilibre laissant le cerveau disponible pour la découverte et l’apprentissage.

[1] Au mot « fixation » qui a, en général, une connotation négative (fixité, effort, tension, rigidité) les enseignants de la Méthode Bates préfèrent l’utilisation du terme « vision centrale » bien que le Dr. Bates en tant que ophtalmologue, utilise le terme technique « fixation centrale » dans tous ses écrits.