Il y a bien-être et bien-Etre

Il y a bien-être et bien-Etre

La notion de « bien-être » est devenue une donnée importante au sein de nos sociétés occidentales. Nombreux sont les, thérapeutes, organisations diverses, qui proposent méthodes et voies expérimentales pour aider tout un chacun à trouver le « bien-être ». Mais du bien-être de « qui » est-il question ?

Quelle est-elle cette personnalité, cette conscience qui nous définit dans notre quotidien comme citoyen de ce monde ? Elle est la somme totale de nos pensées, nos sentiments, nos actions, nos états et projections psychologiques, nos réactions à l’environnement extérieur qui constitue le cadre de nos existences en incarnation. En dernière analyse, elle est constituée de l’ensemble de nos conditionnements, physique, émotionnel, mental, ceux que nous trainons depuis notre naissance, qui ont été façonnés par notre éducation, par notre famille, par le(s) pays dans lequel(s) nous avons vécu, les informations que nous avons absorbées, les idéaux auxquels nous avons adhéré. Ces agrégats caractérisent la somme de nos identifications.

Alors, si le « bien-être » concerne simplement le fait de se sentir à l’aise dans son corps physique, d’être en paix avec ses émotions et d’avoir un mental moins perturbé et moins névrosé que la moyenne de l’humanité au point de se satisfaire de la personnalité qui est la synthèse de l’expression de ces trois corps, alors nous parviendrons à un certain degré de « bonheur » car nous serons satisfaits de ce que nous avons réussi à façonner.

Mais est-ce vraiment la fin du voyage ? Qu’advient-il de cette ‘persona’ dans le temps, peut-elle prétendre à une stabilité perpétuelle ? Et au bout du voyage, la mort ne vient-elle pas inéluctablement annihiler la réalisation heureuse ainsi atteinte ? Si, bien entendu. Aussi, toute notion de bien-être n’est-elle que temporaire et renvoie à la question fondamentale de l’existence : qui suis-je ? Suis-je, précisément, cet agrégat de matière, d’émotions et de pensées transitoires, ou bien existe-t-il autre chose, un autre état de conscience auquel je n’ai habituellement pas accès mais qui serait au-delà de mes corps, qui serait mon Moi véritable, mon Etre, ma nature et réalité profonde ?

Si l’on en croit les Enseignements de la Sagesse éternelle, et si l’on se réfère aux grandes religions du monde, alors il semble bien que nous soyons plus qu’un corps physique, émotionnel et mental : une essence d’Etre, une dimension supra humaine, une entité « spirituelle », une âme, un Soi, une Monade…. Si tel est le cas, alors nul doute que le but de nos vies n’est pas seulement d’acquérir des biens matériels, de vivre longtemps en bonne santé, d’avoir des enfants intelligents, une vie professionnelle valorisante, des relations sociales riches et des vacances joyeuses à parcourir le monde ou se dorer au soleil dans les mers chaudes tropicales.

Au dix-neuvième siècle, Helena Petrovna Blavatsky, puis Alice Ann Bailey aux vingtième siècle, et Benjamin Creme de nos jours, ont écrit tout un corpus d’enseignements apportant, pour la première fois de notre histoire contemporaine, tout un ensemble d’informations sur la réalité d’un groupe d’Etres appelés Maîtres de Sagesse. Ils ont ainsi dévoilé l’existence d’un règne de la nature au-delà du règne humain. Ce groupe est parfois appelé sous d’autres dénominations comme les Seigneurs de la Compassion, la Hiérarchie spirituelle de la planète, etc.

Il constitue le 5è règne de la nature, le règne spirituel, composé de ceux qui, par leurs efforts entrepris au cours de multiples incarnations, sont parvenus à atteindre la conscience de leur Etre intérieur, le Soi, comme ils le nomment Eux-mêmes. Issus du règne humain, les Maîtres n’ont plus à s’incarner pour vivre des expériences de croissance dans la matière mais ils guident les pas de l’humanité, depuis les coulisses, inconnus du grand public, afin que cette humanité progresse dans son chemin évolutif, accroisse petit à petit son niveau de conscience au cours des âges et parvienne à une compréhension plus vaste, plus inclusive, de la Vie.

Ce qu’enseignent ces Maîtres, est que nous sommes bien plus que ce à quoi nous nous identifions généralement, et que tout le processus évolutif consiste à accroître notre capacité à inclure dans la sphère de notre conscience la réalité de plans d’existence, d’être et d’expérience, de plus en plus vastes. Accéder à une autre dimension de soi-même, tel est le véritable défi. Si la personnalité est temporaire, l’Etre spirituel que nous sommes, lui, est immortel, permanent, éternel. La recherche du bien-Etre est un processus qui nous amène à trouver les clés qui permettront à cette nature intérieure de s’exprimer en nous d’une manière de plus en plus fréquente et affirmée. Il implique de nous désidentifier des conditionnements auxquels nous sommes attachés parce que nous les considérons comme le cercle infranchissable de notre identité. Mais cela, nous le verrons dans un prochain article….

Bien cordialement à vous cher lecteur.

La suite de l'article ICI

Luc Guillory, pour la revue Partage international.